Visite du 5 octobre 2016 avec un ouvrier de chez Renault
L’île Seguin a enfin trouvé sa vocation. A défaut d’art contemporain, François Pinault et sa fondation ayant succombé à la tentation de Venise, ce sera la musique. Mais, en attendant que la cité dédiée sorte de terre, l’ancien site des usines Renault est dans une phase d’entre-deux. Et de loin, avec ses Algeco et ses pelleteuses, il ne fait pas franchement envie. Pourtant, pour peu que l’on aime les ambiances de chantier, l’endroit mérite une exploration.
Les curieux qui s’y aventurent sont accueillis au pavillon de l’Ile, ouvert en septembre 2012 pour rendre compte de l’histoire du site et de son évolution. La construction en elle-même, assemblage de conteneurs aux couleurs vives, vaut le coup d’oeil. On admire au passage un modèle emblématique de la marque au losange exposé là, avant d’aller découvrir le versant végétal du projet de réaménagement de l’île, le jardin, lui aussi en devenir : allées rectilignes où de jeunes saules commencent à se muscler, prairie fleurie, espaces pédagogiques et espaces de jardinage expérimentaux, grandes pelouses libres d’accès… Quant au sable des aires de jeux, s’il n’est pas bordé de fonds azuréens et de palmiers, c’est assurément l’un des plus doux de la région. A fouler les doigts de pied à l’air.